ELECTIONS RÉGIONALES

Tel était le sujet du repas à thème tenu vendredi 4 décembre dans les locaux, rue Voltaire, de la section PCF de Béziers. La présence annoncée de François Liberti qui a animé la soirée, avait attiré 70 personnes dont le maire de Vendres.

La réforme des collectivités territoriale présente des aspects techniques qui ne sont pas évidents pour l’individu Lambda. Mais par delà ces aspects c’est toute une orientation politique qui est en cause. Il s’agit en fait de limiter toujours plus la participation des citoyens à la vie publique. Pour cela on réduit les structures de base, le nombre des élus, on renvoie à un niveau supérieur le pouvoir de décision, les préfets se taillant la part du lion dans l’affaire, on crée des mégapoles, on impose des regroupements, on restreint les compétences des collectivités locales… bref on éloigne toujours plus l’électeur de sa possibilité d’intervenir dans les choix. Il s'agit bien là de la remise en cause d'une des base de la démocratie...

Ce n’est pas que ce qui existe et la façon dont les choses fonctionnent aujourd’hui soient idylliques non, mais on assiste, avec le projet présenté et qui doit être réalisé dans des délais assez courts, à une aggravation prévisible de la situation. L’objectif est à n’en pas douter la privatisation d’un nombre toujours plus important de services publics de proximité afin de répondre à l’appétit d’un capitalisme soucieux de tirer profit de la demande en la matière. On peut penser que les aides aux personnes les plus en difficulté, bénéficiaires du RSA, de l’APA, plus largement personnes âgées, handicapés… vont encore diminuer.

La suppression de la taxe professionnelle, effective le 1er janvier 2010 va priver les collectivités locales des ressources qui leur permettaient de réaliser des investissements, ce qui donnait du travail aux entreprises et aux salariés de celles-ci. Contrairement à ce qui est déclaré, cette mesure va alimenter le chômage et le sous-emploi. L’ensemble du dispositif s’inscrit dans une construction européenne qui dessaisit les nations, les régions, les départements et les communes de leurs responsabilités. Il faut alerter l’opinion publique sur la signification de la réforme des collectivités territoriales et on ne peut confier la mobilisation contre elle aux seuls élus.

Ces éléments doivent être pris en considération dans la campagne des élections de mars 2010. Justement une place avait été laissée dans le débat pour aborder celles-ci et dresser un état des lieux. On a pu noter deux appréciations susceptibles de rapprochement. L’une développée par François Liberti a mis l’accent sur la capacité du Parti communiste à rassembler une gauche de changement. L’autre qui, à en juger par la réaction de la salle, était certainement majoritaire dans l’auditoire, est qu’après les diverses expériences malheureuses « d’union de la gauche », « de gauche plurielle », il fallait poser avec force la question de la rupture avec un système économique et social en fin de course: le système capitaliste..

Si on peut se féliciter de l’évolution des consciences devant le bilan de la gestion du Languedoc Roussillon sous la férule de Georges Frèche (lequel ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt) nous devons rester vigilants sur les exigences de contenu, d’alliances, de transparence aussi. C’est donc très tranquillement que les échanges ont eu lieu sur le passé, le présent et l’avenir du Parti communiste.

Jacques Cros