ELECTIONS RÉGIONALES

C'est la lutte régionale, groupons-nous et demain...

Un front uni ! Au cordeau. Digne d'un jardin à la française. C'est ce qu'a affiché la gauche biterroise. Il faut comprendre celle qui est posée sur le socle de Proudhon, de Lamennais (sans le lys) et peut-être aussi de la ligue Spartacus. Et ici, c'est François Liberti qui arbore le panache rouge avec dans son sillage une troupe un peu hétéroclite mais soudée autour du label "A gauche maintenant". Derrière le Sétois, du PCF au NPA en passant par le parti de gauche et la Fase, ils sont tous là. Une spécificité locale. «Nous espérons que l'exemple biterrois, languedocien sera un cas d'école pour l'avenir», lance d'emblée Jacques Quédeville pour le Parti de gauche. L'avenir c'est 2014 et les municipales à Béziers.

En attendant, cap sur les régionales à bord d'un esquif qui bat le pavillon de la révolte. « Nous pouvons être bien placés pour cette victoire de la gauche. Nous sommes la seule région où le front de gauche est élargi au NPA », explique Aimé Couquet, chef de file du PC local, un peu statue du Commandeur aussi. «L'accord a été possible pour nous parce que nous ne sommes pas dans le cadre d'un accord PS-PC. C'était pour nous un blocage majeur. La rupture avec le PS, c'est ce qui compte pour nous»,  poursuit Didier Ribo pour le NPA. « Nous voulons sortir du consensus libéral », lance au milieu des drapeaux rouges du siège du PC de la rue Voltaire, François Muselet pour le Fase.
Bien entendu, ce front de gauche n'en pince pas vraiment pour Georges Frêche. Et c'est un doux euphémisme. «Pour nous Georges Frêche a appliqué une politique sociale-démocrate, une politique en phase avec Bruxelles et une politique capitaliste», a martelé Aimé Couquet. Une première salve qui en annonce d'autres, ces prochaines semaines, qui pourraient déstabiliser le PS régional.

A ce jour, le programme n'est pas encore ficelé. On parle de la gratuité du TER, notamment. Mais au-delà, Hélène Fargier pour le Fase a replacé le sens de la lutte de ce front de gauche. «Nous voulons mobiliser les jeunes abstentionnistes. Ces gens qui en bavent tous les jours et qui cherchent un sens dans la vie politique. Nous voulons leur proposer une solution , a-t-elle lancé avant d'aborder une série de contingences politiques faites de lutte et d'union. Tout cela ponctué au final par une exclamation chère à la mère de Napoléon Bonaparte: «Pourvu que cela dure.» Un hommage sans doute à Napoléon III auteur de "L'extinction du paupérisme".

Jean Jacques Sarciat, photo Olivier GOT (Midi Libre du 16/01/10)

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Il est regretable que cet article ne fasse aucune allusion aux différentes interventions condamnant la politique économique, fiscale, anti-sociale... de Sarkozy et de son ami biterrois R. Couderc.

Départ en car(s) de Béziers pour le meeting de Montpellier le vendredi 29 janvier (infos à venir)  Notez aussi deux réunions publiques le 10 février à Béziers au Palais des congrès et le 8 mars...